Journée internationale des maladies rares: « Rare, fier, soyons solidaire ! ».
Journée internationale des
maladies rares le 28 février
« Rare,
fier, soyons solidaire ! ».
De nombreux malades à
l’abandon sans diagnostic ou sans traitement au Maroc
A l’occasion de la 11ème édition de la journée internationale des maladies rares, L'Alliance des Maladies
Rares au Maroc (AMRM), lance un appel à la mobilisation en faveur des 1,5
millions de marocains atteints par ces maladies.
Des
maladies rares mais de nombreux malades
Elles sont dites « rares » car elles touchent moins
d’une personne sur 2000, soit
parfois quelques centaines ou dizaines de malades pour une maladie
donnée,
mais elles se comptent par milliers, près de
8 000 maladies rares déjà recensées et chaque année 200 à 300 maladies
rares sont nouvellement décrites. Au total, plus de 5 % de la population
mondiale en est atteint, soit un nombre plus important que celui des personnes atteintes par le diabète ou le
cancer !
Une
information défaillante pour les patients comme pour les médecins
Faute d’une formation significative pour les médecins et de structures
spécialisées, le parcours
thérapeutique des malades est souvent chaotique : il faut souvent
6, 10, 15 ans et plus pour que soit
établi clairement un diagnostic. Bien plus, un grand nombre de patients, jamais diagnostiqués sont soignés seulement sur la base de
l'expression de leurs symptômes, d’où un grand désarroi et un sentiment
d’abandon des malades et de leurs familles
Des
moyens à disposition limités
Des
tests de diagnostic, notamment en matière génétique et biologique, ainsi que de
nouveaux traitements existent. Ces moyens
sont toutefois difficiles à obtenir car parfois coûteux ou pas bien connus, alors que leur bénéfice est significatif à long terme : une thérapeutique adéquate
sera toujours moins dispendieuse que des traitements inadaptés à vie ou que le
nomadisme médical des patients désorientés !
Le Maroc n’a pas mis en place un dépistage
néonatal systématique pour tous les nouveau-nés, ce qui permettrait ainsi d‘éviter un handicap certain grâce à
des traitements peu coûteux, comme par
exemple dans le cas de l’hypothyroïdie congénitale. Seules trois pathologies orphelines ont été
prises en compte dans la stratégie sectorielle 2012-2016 du ministère de la
Santé: l’hémophilie, la drépanocytose et la thalassémie.
C’est
pour toutes ces raisons que les maladies rares ont besoin d’être reconnues au Maroc comme une priorité de santé
publique s’inscrivant, à l’exemple de
pays européens, dans un plan national pour les
maladies rares. Celui-ci formulerait les objectifs et les mesures à prendre, notamment dans les
domaines de la formation et de l’orientation des patients avec le développement
de centres de référence nationaux pour l’expertise et de
centres de compétences locaux pour les soins. C'est en
créant des lieux et des outils qui rapprochent que les malades pourront alors
espérer un meilleur avenir.
Pour
la première fois au Maroc une journée
nationale des maladies rares en 2018
L'Alliance
Des Maladies Rares (AMRM) a organisé, en partenariat avec le Laboratoire
national de référence (LNR) et l'Université
Mohammed 6 des sciences de la Santé, le samedi 24 Février, à Casablanca,
la première journée nationale des maladies rares sur le thème
« Pour une meilleure sensibilisation aux maladies rares au Maroc ». Cette manifestation a constitué un espace d’échanges et
d’informations pour les professionnels de santé comme pour les malades et leurs
associations. Cette journée s’inscrivait dans le cadre de la 11éme Journée
internationale des maladies rares, célébrée dans 94 pays dont le slogan retenu pour cette année est : « Rare,
fier, soyons solidaire ! ».
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