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Galerie Mine d'Art – Casablanca reçoit les deux artistes Fatiha Boukriss et Khadija Oueddir du 04 au 16 mai 2018


Galerie Mine d'Art – Casablanca reçoit les deux artistes Fatiha Boukriss et Khadija Oueddir du 04 au 16 mai 2018
Les deux artistes peintres Fatiha Boukriss et Khadija Oueddir exposent leurs œuvres d’art du 04 au 16 mai 2018 à la Galerie Mine d'Art de Casablanca, entre lumière et obscurité, ces deux talentueuses nous emportent dans deux univers différents mais complémentaires à la fois…
Pour rappel, Fatiha BOUKRISS est une enseignante des arts plastiques, ayant eu un baccalauréat arts plastique en 1991, l’artiste intègre la Faculté de lettre à Casablanca. Elle entame par la suite une formation pédagogique dans le centre régional de Derb Ghallef et s’engage en tant qu’enseignante des arts plastiques pendant deux années à Bir Jdid.
Prise par la nostalgie de sa ville natale, Fatiha revient à Casablanca. Cette ville lui parle, elle y retrouve ses mémoires d’enfance, ses repères, ses racines mais aussi ses frustrations et ses déceptions. Se retrouvant face à une réalité qui la bouscule, elle se réfugie dans son expression artistique pour traduire et dénoncer ce qui tache sa ville blanche, comme si on l’atteignait dans son propre être.
L’artiste entame alors une série d’œuvres avec une technique mixte en sillonnant entre le figuratif et l’abstrait. Casablanca y est, sous toutes ses facettes, avec l’ancienne médina qui a su garder sa belle empreinte et qui crie haut et fort à la restauration ; les bidonvilles représentés par des points sur les côtés de l’œuvre, en allant furtivement vers le centre, traduisant une marginalisation, une ségrégation et un souhait de l’artiste de leur intégration ; des formes et des symboles, du collage et aussi une matière dense qui expriment l’étouffement grandissant de cette métropole.
L’artiste compte continuer dans cette démarche car elle ne peut rester indifférente face à toutes ses revendications, à l’envahissement du béton sans moral d’esthétique. Le thème de son exposition « Jungle » traduit tout autant son désir de voir plus de verdure dans sa cité qu’elle nomme avec amertume « Ma belle ville moche », que sa colère envers le relationnel humain, une insensibilité face à autrui et à son propre environnement.
Khadija Ouedddir, elle vit et travaille aussi à Casablanca
Dans son enfance, l’artiste réalisait des dessins particuliers qui lui sont propres, avec de simples crayons de couleurs, des supports comme des cahiers scolaires, elle traçait des graphismes en noir et blanc sur un fond teinté discrètement de jaune et de vert, Khadija portait déjà en elle un penchant vers le dessin et la peinture qui l’accompagnera sa scolarité durant, et par la suite ses étapes de vies d’adolescente et d’adulte.
L’artiste a suivie une formation dans une école de stylisme et modélisme. Elle se rend compte alors que c’est la phase d’ébauche de modèles, de dessins, des croquis qui l’intéresse et non pas la réalisation en couture du modèle. Consciente de sa vraie passion, elle s’oriente vers des études de peinture et des stages dans des ateliers d’artistes, débute alors une voie où Khadija va s’épanouir et se révéler.
Le travail pictural de l’artiste Khadija Oueddir est portée par l’émotion, elle peint ce qu’elle ressent et refuse de reproduire à la lettre ce qui l’entoure, ce qui se voit. Son véritable intérêt est ce vaste univers que peut porter chacun de nous, sa profondeur et ses énigmes. Elle traduit ses propres dialogues internes, ses combats qui peuvent naitre suite à des questionnements, ses sentiments inavoués, elle peint ses modèles de mémoire.
Les œuvres de l’artiste se distinguent par une touche impressionniste, elle réalise des œuvres « semi-figuratives » avec des techniques mixtes sur toile, des mosaïques collées sur bois, de la matière… Une discipline artistique qui est pour l’artiste, une véritable thérapie et une émancipation de sa propre lumière intérieure.

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