Grève des médecins du secteur privé L’ANCP se prononce dans une conférence
Grève des
médecins du secteur privé
L’ANCP
se prononce dans une conférence
L’Association
Nationale des Cliniques Privées ANCP a participé avec tous les syndicats de
médecins du secteur privé du Maroc à une conférence de presse pour faire le
point sur la grève générale tenue dans la journée du 18 octobre 2018. Elle a
eu lieu à l’hôtel Sheraton le jour de la grève à 19h.
L’assistance,
composée d’un nombre important de représentants de la presse écrite, de la
télévision et de médias web, a ainsi pris acte de l’exceptionnelle réussite du
mouvement de grève qui a été́ suivi par 100% des structures de soins dans la
très grande majorité des régions du pays à l’exception de régions éloignées
du pays où le mouvement a été suivi par de 80 à 90% des établissements de
soins.
Les
chiffres concernant les cabinets médicaux étaient proches de ceux des
structures de soins.
Il a été́ rappelé par les responsables syndicaux
et l’ANCP, d’une part, que le recours à cette action est la
conséquence directe de l’impossibilité d’avoir un dialogue franc et
constructif avec les instances responsables et, d’autre part, que l’ANCP et les
syndicats des médecins sont toujours ouverts au dialogue. Les discussions ont
porté sur les problèmes de l’exercice de la médecine dans le secteur privé,
tout particulièrement pour ce qui concerne:
-
le non respect de la dignité de la profession qui a de lourdes conséquences
sur la relation médecin-malade, ce qui est très préjudiciable à la qualité des
soins.
-
la non couverture médicale des médecins avec des conséquences souvent
dramatiques sur leur santé et celle de leurs familles.
-
la Tarification Nationale de Référence TNR qui n’a pas changé depuis 2006,
alors que le coût des soins a énormément
augmenté. Ceci a comme conséquence de faire supporter aux patients plus de la
moitié des frais inhérents à leurs soins alors qu’ils ont une assurance maladie.
-
l’accord de prise en charge des frais d’hospitalisation par les organismes
payeurs qui doit être
donné en 48 h selon la loi, délai et qui n’est jamais respecté, avec comme
conséquence d’avoir à gérer la non solvabilité de certains patients.
-
la CNOPS ou la CNSS qui se doivent de payer les cliniques dans un délai maximum
légal de 2 mois après la sortie des malades et qui ne le font jamais, avec
toutes les retombées que cela entraîne sur la trésorerie des cliniques.
Sans
réactions de la part des responsables ce mouvement est appelé à se continuer.
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