Amina Bouayach à la tête du CNDH
Amina Bouayach à
la tête du CNDH
Le roi Mohammed VI a reçu, ce jeudi au palais royal de
Rabat, Amina Bouayach. Le souverain l’a nommée à la tête du Conseil national
des droits de l’Homme (CNDH).
Amina Bouayach, qui avait été nommée en 2016
ambassadrice du Maroc en Suède, remplace ainsi Driss El Yazami à la tête de
l’instance étatique chargée de veiller aux respects des droits humains.
Le texte intégral du communiqué du cabinet royal:
"Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu
L'assiste, a reçu le jeudi 6 décembre 2018 au Palais Royal à Rabat, Mme Amina
Bouayach que le Souverain a nommée présidente du Conseil National des Droits de
l’Homme (CNDH).
Lors de cette audience, Sa Majesté le Roi a réaffirmé
la Haute Sollicitude dont le Souverain ne cesse d’accorder à la protection des
droits et des libertés des citoyennes et citoyens et leur promotion sur le plan
de la culture et de la pratique, dans le respect des référentiels nationaux et
universels dans ce domaine et les dispositions de la Constitution du Royaume,
en tant que charte globale des droits de l’homme dans ses dimensions politique,
économique, sociale, culturelle et environnementale.
Après avoir rappelé la contribution positive du
Conseil dans la promotion des droits de l’homme dans notre pays, Sa Majesté le
Roi a donné Ses Hautes Orientations à la présidente du Conseil pour poursuivre
les efforts du renforcement et de la valorisation des acquis réalisés par le
Maroc dans ce domaine, qui jouissent de la considération des institutions et
instances internationales et régionales spécialisées, ce qui amplifie la
responsabilité de ce Conseil eu égard aux larges attributions dont il
bénéficie.
Dans ce cadre, Sa Majesté le Roi que Dieu L’assiste a
mis l’accent sur la nécessité pour le Conseil, dans sa nouvelle composition et
en sa qualité d’Institution nationale indépendante, d’accomplir les missions
qui lui sont dévolues, en vertu de la loi relative à sa réorganisation, en
particulier en ce qui a trait au mécanisme national de prévention de la
torture, au mécanisme national de recours en faveur des enfants victimes de
violations de leurs droits et au mécanisme national de protection des droits
des personnes en situation de handicap.
Dans ce contexte, Sa Majesté le Roi a appelé le
Conseil à poursuivre la coordination et le renforcement de la coopération avec
les différentes institutions, instances et organisations nationales et
internationales, gouvernementales et non-gouvernementales, de manière à
contribuer à promouvoir la culture et les valeurs des droits de l’homme et la
protection des droits et des libertés des citoyennes et des citoyens".
Amina Bouayach, née à Tetouan
en 1957 dans une famille rifaine, a obtenu une maîtrise en économie à Rabat. Elle fait ses débuts dans la
société civile, en accompagnant les familles de détenus politiques des années
de Plomb au Maroc. Elle a par ailleurs occupé le poste
d'assistante-chercheuse de feu Fatema Mernissi, puis de journaliste auprès
de divers périodiques;. Parmi les fondateurs de l'OMDH,
elle devient en 2006 sa présidente, la première femme à tenir cette position au
Maroc. En 2010 elle a été élue vice-présidente de la Fédération internationale des ligues des droits de
l'Homme, et sa secrétaire générale en mai 20134. Ancienne attachée au cabinet du
premier ministre Abderrahman
el-Youssoufi, elle a été nommée, en 2011, membre de la Commission
Consultative de Réforme de la Constitution
Marocaine par le roi Mohammed VI. Parmi ses campagnes clef, on
compte son opposition à la peine de mort et à la torture5, son engagement en faveur des
droits des prisonniers politiques2 et son travail en faveur du
sort des réfugiés, notamment auprès de l'UA, de l'ONU et
du Réseau euro-méditérannéen des droits de l'Homme.
Bouayach, connue pour son intégrité et son
dévouement, a été nommée chevalier de la Légion
d'honneur en 2014.
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