Le Sommet régional de l’Initiative We-Fi appelle les États et le secteur privé à prendre des mesures d’urgence pour soutenir les femmes entrepreneures en Afrique de l’Ouest
Le Sommet régional de
l’Initiative We-Fi appelle les États et le secteur privé à prendre des mesures
d’urgence pour soutenir les femmes entrepreneures en Afrique de l’Ouest
La rencontre s’est
achevée sur un appel conjoint à l’action
ABIDJAN, Côte
d'Ivoire, 18 avril 2019/ -- À l’occasion du premier Sommet régional de
l’Initiative de financement en faveur des femmes entrepreneures (We-Fi), chefs
d’État, ministres, responsables de banques multilatérales de développement,
cadres du secteur privé, femmes entrepreneures et représentants de pays
contributeurs à l’Initiative se retrouvaient aujourd’hui pour envisager des
mesures concrètes de soutien aux petites et moyennes entreprises dirigées par
des femmes en Afrique de l’Ouest.
Le Sommet, qui a réuni plus de 400 dirigeants publics et privés d’Afrique de l’Ouest et d’autres régions, était organisé par l’Initiative We-Fi en collaboration avec la Banque africaine de développement, la Banque islamique de développement et le Groupe de la Banque mondiale, et sous le haut patronage du gouvernement de la République de Côte d’Ivoire.
La rencontre s’est achevée sur un appel conjoint à l’action pour inciter les pouvoirs publics et les acteurs privés à engager rapidement des réformes et des mesures d’envergure visant à aider les femmes entrepreneures à démanteler les entraves persistantes, financières et autres, à leur activité.
Les femmes occupent« une place économique essentielle, très présentes dans les activités indépendantes en Afrique, dont profitent largement leurs familles, leurs communautés et leurs pays », soulignent les dirigeants présentsau Sommet dans leur déclaration commune.Sensibles aux difficultés empêchant la pleine participation des femmes à l’économie, ils insistent sur les nombreux obstacles qu’elles rencontrent pour accéder« aux financements, aux marchés, à la technologie ou aux programmes d’accompagnement et de renforcement des capacités.En interdisant à ces entrepreneures d’exprimer tout leur potentiel, ces entraves pénalisent la croissance économique et la lutte contre la pauvreté en Afrique. »
Ces obstacles expliquent le retard systématique accusé par les femmes chefs d’entreprise dans la région par rapport aux hommes au niveau de plusieurs indicateurs clés d’activité. Selon une étude récente de la Banque mondiale, leurs bénéfices et chiffres d’affaires mensuels moyens sont inférieurs respectivement de 38 % et 34 % à ceux de leurs homologues masculins.
Les dirigeants présents au Sommet ont appelé les gouvernements à engager des réformes politiques et réglementaires pour améliorer l’accès des femmes chefs d’entreprise aux services financiers, aux marchés publics et aux infrastructures sous-tendant l’économie numérique. Ils ont également plaidé pour la levée rapide des entraves au travail et à la mobilité des femmes et pour l’égalité des droits de propriété.
Ces dix dernières années, les gouvernements africains ont adopté 71 réformes juridiques et réglementaires qui ont amélioré l’inclusion économique des femmes — soit plus que dans n’importe quelle autre région du monde, constate un rapport de la Banque mondiale. Au-delà des avancées significatives pour combler les inégalités hommes-femmes, la transformation du continent exige un renforcement accru du rôle des femmes entrepreneures.
Conscients de l’importance de la collaboration entre secteur public et secteur privé, les dirigeants soulignent la place essentielle des acteurs privés et des organisations de la société civile pour améliorer l’accès des femmes au capital, aux marchés, à l’acquisition de compétences numériques, aux dispositifs d’accompagnement et aux réseaux d’affaires. Ils plaident par ailleurs en faveur d’une collecte et d’une communication plus efficaces de données, publiques et privées, ventilées par sexe afin de mieux mesurer l’impact des réformes engagées sur les femmes entrepreneures.
Ce sommet régional est une première pour l’Initiative We-Fi, un partenariat mondial entre 14 pays contributeurs, huit banques multilatérales de développement et d’autres parties prenantes publiques et privées, hébergé par le Groupe de la Banque mondiale et opérationnel depuis octobre 2017. À ce jour, les pays contributeurs ont mobilisé plus de 350 millions de dollars en appui aux activités de l’Initiative.
En avril 2018, le Groupe de la Banque mondiale et la Banque islamique de développement ont reçu des fonds dans le cadre de la première série d’allocations de l’Initiative We-Fi pour soutenir les petites et moyennes entreprises dirigées ou détenues par des femmes, très nombreuses sur le continent africain. Le premier cycle d’allocations, de 120 millions de dollars, devrait permettre de lever plus de 1,6 milliard de dollars de financement additionnels auprès du secteur privé, de bailleurs de fonds, d’États et d’autres partenaires du développement.
Citations:
« Je me réjouis que la Côte d’Ivoire accueille le premier Sommet régional de l’Initiative de financement en faveur des femmes entrepreneures(We-Fi),déclare S.E. Alassane Ouattara, présidentde la République de Côte d’Ivoire. Les femmes jouent un rôle aussi crucial que les hommes dans la croissance de notre économie. Je suis convaincu que ce sommet débouchera sur des actions concrètes qui permettront d’accroître les opportunités économiques pour les femmes entrepreneures en Afrique de l’Ouest. »
« Je me sens privilégiée d’avoir pu participer, aux côtés de nos partenaires de l’Initiative We-Fi et de ces entrepreneures exemplaires, à des échanges constructifs avec les dirigeants des pays d’Afrique de l’Ouest sur l’émancipation économique des femmes. La Maison Blanche et l’ensemble du gouvernement américain appuient résolument Women’s Global Development and Prosperity Initiative (W-GDP), une initiative qui vise à favoriser l’émancipation économique de 50 millions de femmes à l’horizon 2025. Il s’agit là d’une mission vitale pour la paix et la stabilité des nations et qui est à notre portée, à condition de concentrer nos efforts sur la formation professionnelle, l’entrepreneuriat et l’élimination des obstacles juridiques et culturels à l’expression du potentiel des femmes », déclare Ivanka Trump, conseillère du président des États-Unis d’Amérique.
« En Afrique, les femmes tendent plus que les hommes à diriger une entreprise, mais elles se heurtent à des obstacles tenaces qui contrarient leur réussite, déclare Kristalina Georgieva, directrice générale de la Banque mondiale. En contribuant au démantèlement des entraves financières, sociales et juridiques, l’Initiative We-Fi va libérer l’extraordinaire potentiel de ces entrepreneures, au service de la création d’emplois et de la croissance économique. »
« Avec l’Initiative pour favoriser l’accès des femmes au financement en Afrique (AFAWA), la Banque africaine de développement est en train de transformer les marchés financiers en éliminant les risques liés à l’octroi de prêts aux femmes sur le continent. Nous invitons toutes les parties prenantes à se joindre à nous et à prendre part à cette initiative qui va changer la donne et aboutir à une plus grande autonomisation des femmes »,déclare Akinwumi A. Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement.
« Le soutien aux femmes chefs d’entreprise exige des solutions globales axées sur l’innovation, les chaînes de valeur et le recours à la finance islamique. Nous devrions voir dans ces entrepreneures de véritables partenaires des institutions financières de développement et non plus de simples bénéficiaires de financements. Au-delà de l’octroi de moyens financiers, notre mission consiste à leur permettre de développer leur activité », déclare Bandar M. H. Hajjar, président du Groupe de la Banque islamique de développement.
« La CEDEAO salue l’Initiative We-Fi, à laquelle ses États membres apportent tout leur soutien,déclare Jean-Claude Brou, président de la Commission de la CEDEAO. Outre les divers programmes et projets en faveur des femmes entrepreneures qui sont déjà en cours dans la région, les pays membres de la CEDEAO collaboreront avec le secrétariat de l’Initiative We-Fi en vue de mettre en œuvre les actions et les réformes nécessaires pour promouvoir davantage l’entrepreneuriat féminindans tous les secteurs. »
Le Sommet, qui a réuni plus de 400 dirigeants publics et privés d’Afrique de l’Ouest et d’autres régions, était organisé par l’Initiative We-Fi en collaboration avec la Banque africaine de développement, la Banque islamique de développement et le Groupe de la Banque mondiale, et sous le haut patronage du gouvernement de la République de Côte d’Ivoire.
La rencontre s’est achevée sur un appel conjoint à l’action pour inciter les pouvoirs publics et les acteurs privés à engager rapidement des réformes et des mesures d’envergure visant à aider les femmes entrepreneures à démanteler les entraves persistantes, financières et autres, à leur activité.
Les femmes occupent« une place économique essentielle, très présentes dans les activités indépendantes en Afrique, dont profitent largement leurs familles, leurs communautés et leurs pays », soulignent les dirigeants présentsau Sommet dans leur déclaration commune.Sensibles aux difficultés empêchant la pleine participation des femmes à l’économie, ils insistent sur les nombreux obstacles qu’elles rencontrent pour accéder« aux financements, aux marchés, à la technologie ou aux programmes d’accompagnement et de renforcement des capacités.En interdisant à ces entrepreneures d’exprimer tout leur potentiel, ces entraves pénalisent la croissance économique et la lutte contre la pauvreté en Afrique. »
Ces obstacles expliquent le retard systématique accusé par les femmes chefs d’entreprise dans la région par rapport aux hommes au niveau de plusieurs indicateurs clés d’activité. Selon une étude récente de la Banque mondiale, leurs bénéfices et chiffres d’affaires mensuels moyens sont inférieurs respectivement de 38 % et 34 % à ceux de leurs homologues masculins.
Les dirigeants présents au Sommet ont appelé les gouvernements à engager des réformes politiques et réglementaires pour améliorer l’accès des femmes chefs d’entreprise aux services financiers, aux marchés publics et aux infrastructures sous-tendant l’économie numérique. Ils ont également plaidé pour la levée rapide des entraves au travail et à la mobilité des femmes et pour l’égalité des droits de propriété.
Ces dix dernières années, les gouvernements africains ont adopté 71 réformes juridiques et réglementaires qui ont amélioré l’inclusion économique des femmes — soit plus que dans n’importe quelle autre région du monde, constate un rapport de la Banque mondiale. Au-delà des avancées significatives pour combler les inégalités hommes-femmes, la transformation du continent exige un renforcement accru du rôle des femmes entrepreneures.
Conscients de l’importance de la collaboration entre secteur public et secteur privé, les dirigeants soulignent la place essentielle des acteurs privés et des organisations de la société civile pour améliorer l’accès des femmes au capital, aux marchés, à l’acquisition de compétences numériques, aux dispositifs d’accompagnement et aux réseaux d’affaires. Ils plaident par ailleurs en faveur d’une collecte et d’une communication plus efficaces de données, publiques et privées, ventilées par sexe afin de mieux mesurer l’impact des réformes engagées sur les femmes entrepreneures.
Ce sommet régional est une première pour l’Initiative We-Fi, un partenariat mondial entre 14 pays contributeurs, huit banques multilatérales de développement et d’autres parties prenantes publiques et privées, hébergé par le Groupe de la Banque mondiale et opérationnel depuis octobre 2017. À ce jour, les pays contributeurs ont mobilisé plus de 350 millions de dollars en appui aux activités de l’Initiative.
En avril 2018, le Groupe de la Banque mondiale et la Banque islamique de développement ont reçu des fonds dans le cadre de la première série d’allocations de l’Initiative We-Fi pour soutenir les petites et moyennes entreprises dirigées ou détenues par des femmes, très nombreuses sur le continent africain. Le premier cycle d’allocations, de 120 millions de dollars, devrait permettre de lever plus de 1,6 milliard de dollars de financement additionnels auprès du secteur privé, de bailleurs de fonds, d’États et d’autres partenaires du développement.
Citations:
« Je me réjouis que la Côte d’Ivoire accueille le premier Sommet régional de l’Initiative de financement en faveur des femmes entrepreneures(We-Fi),déclare S.E. Alassane Ouattara, présidentde la République de Côte d’Ivoire. Les femmes jouent un rôle aussi crucial que les hommes dans la croissance de notre économie. Je suis convaincu que ce sommet débouchera sur des actions concrètes qui permettront d’accroître les opportunités économiques pour les femmes entrepreneures en Afrique de l’Ouest. »
« Je me sens privilégiée d’avoir pu participer, aux côtés de nos partenaires de l’Initiative We-Fi et de ces entrepreneures exemplaires, à des échanges constructifs avec les dirigeants des pays d’Afrique de l’Ouest sur l’émancipation économique des femmes. La Maison Blanche et l’ensemble du gouvernement américain appuient résolument Women’s Global Development and Prosperity Initiative (W-GDP), une initiative qui vise à favoriser l’émancipation économique de 50 millions de femmes à l’horizon 2025. Il s’agit là d’une mission vitale pour la paix et la stabilité des nations et qui est à notre portée, à condition de concentrer nos efforts sur la formation professionnelle, l’entrepreneuriat et l’élimination des obstacles juridiques et culturels à l’expression du potentiel des femmes », déclare Ivanka Trump, conseillère du président des États-Unis d’Amérique.
« En Afrique, les femmes tendent plus que les hommes à diriger une entreprise, mais elles se heurtent à des obstacles tenaces qui contrarient leur réussite, déclare Kristalina Georgieva, directrice générale de la Banque mondiale. En contribuant au démantèlement des entraves financières, sociales et juridiques, l’Initiative We-Fi va libérer l’extraordinaire potentiel de ces entrepreneures, au service de la création d’emplois et de la croissance économique. »
« Avec l’Initiative pour favoriser l’accès des femmes au financement en Afrique (AFAWA), la Banque africaine de développement est en train de transformer les marchés financiers en éliminant les risques liés à l’octroi de prêts aux femmes sur le continent. Nous invitons toutes les parties prenantes à se joindre à nous et à prendre part à cette initiative qui va changer la donne et aboutir à une plus grande autonomisation des femmes »,déclare Akinwumi A. Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement.
« Le soutien aux femmes chefs d’entreprise exige des solutions globales axées sur l’innovation, les chaînes de valeur et le recours à la finance islamique. Nous devrions voir dans ces entrepreneures de véritables partenaires des institutions financières de développement et non plus de simples bénéficiaires de financements. Au-delà de l’octroi de moyens financiers, notre mission consiste à leur permettre de développer leur activité », déclare Bandar M. H. Hajjar, président du Groupe de la Banque islamique de développement.
« La CEDEAO salue l’Initiative We-Fi, à laquelle ses États membres apportent tout leur soutien,déclare Jean-Claude Brou, président de la Commission de la CEDEAO. Outre les divers programmes et projets en faveur des femmes entrepreneures qui sont déjà en cours dans la région, les pays membres de la CEDEAO collaboreront avec le secrétariat de l’Initiative We-Fi en vue de mettre en œuvre les actions et les réformes nécessaires pour promouvoir davantage l’entrepreneuriat féminindans tous les secteurs. »
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