Le Maroc Pluriel en photos lors du Congrès «Notre histoire et notre diversité: secrets de notre unité» à l’occasion de la fête du Trône
Le Maroc Pluriel en photos lors du Congrès
«Notre histoire
et notre diversité: secrets de notre unité»
à l’occasion de la fête du Trône
A l’occasion de la fête du
trône, l’association «Notre Futur», a organisé le 29 Juillet 2019 au théâtre
Abed Aljabri du Club Hamadani à Casablanca un congrès sous le thème «Notre histoire et notre diversité: secrets de notre unité» et une exposition de photos de la région d’Akred Tamanart
du sud du Maroc à Casablanca, exposition réalisée par le journaliste Brahim
Bouallou, exposition qui restera ouverte au public jusqu’au 04 Aout 2019.
Le congrès a commencé par l’hymne nationale marocain
et une minute de silence pour les victimes du drame d’Ijoukak province de
Taroudant.
Le rencontre a été modérée par Bouchra CHAKIR, journaliste et présidente de de l’association « Notre
Futur » qui a déclaré :
« Quand mon collègue
Brahim Bouallou, m’avait montré ses photos de sa région Natale, je ne la
connaissais pas vraiment, mais j’étais éblouie quand j’ai commencé à effectuer
des recherches. La région d’Akred Tamanart, possède un riche patrimoine
matériel et immatériel juif marocain, tels que les tombeaux préislamiques, les
prophètes juifs et les tombeaux du peuple israélite, ainsi que des livres
écrits par des rabbins juifs marocains et qui sont considérés comme des
trésors, d’où m’est venue l’idée de cette thématique et aussi parce que c’est
une année exceptionnelle, qui renforce la devise du Royaume Chérifien depuis toujours, en particulier de l’histoire séculaire de la Dynastie Alaouite, basée
sur la tolérance et la coexistence entre les religions monothéistes. En
particulier, en raison de l'appel conjoint du roi Mohammed VI
et du pape François pour la ville de Jérusalem, qui a été un appel à une
coexistence pacifique et une exclamation au dialogue, mais aussi ces airs et chants religieux
musulmans, juifs et chrétiens qui ont
été lancés ensemble à l'Institut Mohammed VI de formation des Imams,
morchidines et morchidates, portant un message de paix et de fraternité et
de concorde entre les trois religions monothéistes. Une cérémonie qui a eu
lieu devant le pape François qui rendait visite Au Royaume, le 30 et
31 mars 2019 et qui a déclaré que le Maroc « …
a toujours été une terre de
coexistence, de rencontre, de tolérance et d’interaction entre les Musulmans et les adeptes d’autres religions,
notamment les Chrétiens et les Juifs. »
Et pour le choix de la ville de Casablanca elle a ajouté «Casablanca est la ville de la
diversité, elle a toujours accueilli toutes les personnes venant des autres
régions du Maroc. Elle a donc le droit de connaître la civilisation et
l’histoire des hôtes qu’elle a reçus en tout amour.
Nous
avons choisi de rapprocher cette région qui a abrité toutes les religions mais
aussi toutes les races, de la ville de Casablanca et régions, tout comme cette
grande métropole reçoit chaque année un grand nombre de personnes qui
viennent chercher un travail, ou tenter
d’améliorer leur situation et affirmer leurs talents chacun dans son domaine de
travail. »
Ce congrès a connu la participation, du Professeur Paul Dahan, Président et
fondateur du centre de la Culture Judéo-Marocaine (CCJM)- Bruxelles, qui a
fait un exposé sur l’identité juive et mémoire vues à travers une collection, une collection
qu’il expose sur le site du centre et plus de 100.000 manuscrits qu’il a réussi
à collectionner en 30 ans de recherches et
qui relatent l’histoire des juifs dans le sud marocain.
Quant
à M. M.
Ahmed GHAYAT, Acteur associatif et
culturel Auteur et Président de l’association Marocains Pluriels, il a parlé
d’un Maroc Pluriel où chacun fait l’effort d’accepter « l’autre », l’autre qui est Marocain lui aussi, autant
que moi, mais qui ne me ressemble pas à 100%. » A-t-il dit , en ajoutant
« Nous devons apprendre à mieux vivre ensemble tous et essayer justement
de comprendre ce qui nous différencie. »
Il a
aussi précisé que le Maroc est le cas unique dont la diversité est inscrite
dans le préambule de la Constitution: «Etat musulman souverain, attaché à son
unité nationale et à son intégrité territoriale, le Royaume du Maroc entend
préserver, dans sa plénitude et sa diversité, son identité nationale une et
indivisible. Son unité, forgée par la convergence de ses composantes
arabo-islamique, amazighe et saharo-hassanie, s’est nourrie et enrichie de ses affluents
africain, andalou, hébraïque et méditerranéen.».
Une logique extrémiste, qui essaie
d’imposer l’unique identité et qui constitue la base de la pensée de
l’exclusion et du terrorisme
Il a ajouté que même les religions monothéistes considèrent ceux qui
ne croient pas à un Dieu unique comme des apostats et ne leur donnent pas une
identité complète mais plutôt une identité incomplète.
M. MHASNI considère que c’est le même
cas de la pensée colonisatrice, qui considère les peuples du Sud comme des
individus sans civilisation, et pensent qu’ils sont venus pour les civiliser et
leur porter leur identité positive.
L'identité, comme il
a ajouté, dans le sens de la psychologie sociale, est le fondement sociocognitif du comportement du groupe qui
constitue l’identité sociale.
Il a cité comme
exemple la ville de Casablanca qui représente une certaine identité marocaine
multiple et riche
Il a conclu que
l'identité ne peut être positive que si elle est multiple et plurielle, une
identité fermée et unique est la voie vers la radicalisation, le mépris et le
terrorisme
La rencontre a connu aussi la participation de M. Fofafa Issa de la
Guinée Conakry, responsable communication de l’association « Notre
Caravane d’Afrique » ; Pour lui la fête du trône n’est pas qu’un officiel anniversaire de
l’intronisation du roi et son allégeance. Elle est pour toute la communauté
subsaharienne résidente au Maroc l’unique opportunité de remercier le Maroc et
les Marocains pour l’effort qu’ils font pour eux que ça soit ici au Maroc que
dans leurs différents pays.
Tout d’abord par l’accueil, la formation mais surtout dans la protection de la communauté subsaharienne sans parler de l’énorme investissement dans les pays subsahariens. Tout cela a été possible grâce à la vision lointaine de Sa Majesté Roi Mohammed Vi sur le continent. a-t-il confirmé
Tout d’abord par l’accueil, la formation mais surtout dans la protection de la communauté subsaharienne sans parler de l’énorme investissement dans les pays subsahariens. Tout cela a été possible grâce à la vision lointaine de Sa Majesté Roi Mohammed Vi sur le continent. a-t-il confirmé
Cet événement, ne s’est pas passé
sans se pencher sur l'officialisation de la langue Amazigh qui a eu lieu
aussi cette année, langue et identité de la région de Tamanart, une identité qui a toujours unit toutes les
religions et toutes les ethnies dans la paix et la coexistence, comme
l’indiquait M. Hassan Netair, Journaliste, associatif et
chercheur et qui a parlé de l’Amazigh qui constitue historiquement une identité
Globale et du peuple amazigh imprégné de
nombreux principes et valeurs nobles avant même l'avènement de l'Islam, comme
le prouvent les coutumes et les traditions héritées de générations à d’autres
et qui sont malheureusement pas très reprises dans les livres de l’histoire,
une histoire qui prend souvent en compte les aspects politiques et
sécuritaires, mais cette même histoire n’a jamais signalé par les récits oraux
très connus dans les tribus amazighes, que ces dernières ont entré une fois
dans des guerres ou des batailles sur une base religieuse. Ethique ou raciale,
ou basée sur la couleur, car la culture amazighe dans son contenu totalitaire
est débordante de valeurs nobles, de bonnes pratiques et de meilleures
aspirations.
Avant
l’inauguration officielle de l’exposition d’Akred Tamanart réalisée par le
journaliste Photographe Brahim Bouallou, ce dernier a indiqué qu’après 15 ans
d’absence de sa région natale, il était revenu rendre visite à cette région,
mais il a été surpris, par des monuments très anciens (juifs et amazighs
surtout) qui ont été délaissés alors qu’ils avaient des siècles d’histoire, il
a alors décidé, de faire cette collection sur 3 ans et il a par la même
occasion, appeler les autorités et les responsables à prendre leur part de responsabilité
dans la préservation, de ce patrimoine, et la préservation, de notre histoire pluriel.
Cette journée de coexistence et de tolérance et d’art a connu aussi la distribution
de trophées de remerciements sur certaines personnalités et experts, en la
présence de l’ambassade d’Egypte, des journalistes et des artistes aussi.
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