Le Roi Mohammed VI préside un Conseil des ministres à Fès et commence par interroger sur le drame de Tanger
Le
Roi Mohammed VI préside un Conseil des ministres à Fès et commence par
interroger sur le drame de Tanger
Le
Roi Mohammed VI a présidé, ce jeudi 11 février 2021, au Palais Royal à
Fès, un Conseil des ministres, consacré à l’adoption de plusieurs projets de
textes juridiques et accords internationaux. Au début des travaux du Conseil,
le Roi, a interrogé le ministre de l’Intérieur au sujet de l’incident tragique
survenu récemment dans une usine à Tanger et des mesures qui ont été prises
afin d’éviter la reproduction de ce genre d’incidents.
Après que le
ministre a répondu qu’en parallèle des enquêtes en cours, il a été procédé à
l’élaboration d’une vision préliminaire et que l’action se poursuit dans ce
cadre, Sa Majesté le Roi a réitéré Ses Hautes instructions au Gouvernement
quant à la nécessite d’une action entre les différents secteurs concernés et la
mise en œuvre rapide et sérieuse de cette vision et la prise de toutes les
dispositions juridiques, réglementaires et procédurales nécessaires et à
travers l’ensemble du territoire national afin d’éviter la reproduction de tels
incidents douloureux.
Le
Roi s’est également informé auprès du ministre de l'Agriculture, de la Pêche
Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts au sujet de la situation
agricole notamment après les dernières précipitations qu’à connu notre pays.
Dans sa réponse, le ministre a indiqué que cette année se distingue par
d’importantes précipitations dépassant en moyenne +50% par rapport à l’année
dernière et que 80% des cultures sont en bon état et que l’année agricole
augure de bons résultats, selon les prévisions.
Par
la Suite le Roi s’est informé auprès du ministre de la Santé au sujet des
conditions générales du déroulement de la campagne nationale de vaccination
contre l’épidémie de COVID-19. Monsieur le ministre a indiqué que la campagne
se déroule dans les meilleures conditions et connaît une forte mobilisation des
citoyens. Dans ce cadre, le Roi a réitéré Ses Hautes orientations au sujet de
la nécessité de poursuivre cette campagne avec la même cadence et le même
esprit de responsabilité.
Par
la suite, et dans la perspective de préparer les prochaines élections générales
dans notre pays, le Conseil des ministres a adopté quatre projets de lois
organiques régissant ces échéances, visant de manière générale à parfaire les
règles du mode électoral, renforcer les garanties électorales, définir les
règles régissant le soutien financier accordé aux partis politiques, moraliser
les opérations électorales et renforcer la transparence financière des
campagnes électorales des candidats. Il s’agit des projets suivants : - Projet
de loi organique modifiant et complétant la loi organique relative à la Chambre
des représentants: Il vise notamment à développer le mécanisme législatif
relatif à la représentativité des femmes, à travers le remplacement de la
circonscription électorale nationale par des circonscriptions électorales
régionales, eu égard à la place constitutionnelle de la Région dans
l’organisation territoriale du Royaume, ainsi qu’à rationaliser les mandats électoraux
en instituant l’incompatibilité entre le mandat de député et la fonction de
président du conseil de toute commune, dont la population dépasse 300.000
habitants. - Projet de loi organique modifiant et complétant la loi organique
relative à la Chambre des conseillers : Les amendements entendent en
particulier à permettre aux organisations professionnelles des employeurs les
plus représentatives de garder un groupe parlementaire au sein de la Chambre,
et ce pour leur permettre d’exprimer les préoccupations et les doléances des
acteurs économiques et des entreprises nationales, grandes, moyennes et
petites. - Projet de loi organique modifiant et complétant la loi organique
relative à l’élection des membres des conseils des collectivités territoriales
: Il vise principalement à définir la procédure de candidature aux élections
des membres des conseils préfectoraux et provinciaux, mettre en place un
mécanisme y garantissant la représentativité des femmes en accordant le tiers
des sièges aux femmes dans chaque conseil préfectoral ou provincial et
augmenter le nombre de sièges réservés aux femmes dans les conseils communaux.
Il prévoit également la révision du nombre des communes soumises au mode de
scrutin de liste, en portant le nombre d’habitants requis pour l’application du
scrutin de liste, dans les communes concernées, de 35.000 actuellement à plus
de 50.000 habitants. - Projet de loi organique modifiant la loi organique
relative aux partis politiques : Il vise à mettre en place le fondement
législatif pour l’exécution des Hautes Orientations Royales au sujet de
l’augmentation du soutien public accordé aux partis politiques, afin de les
accompagner et les encourager à renouveler leurs méthodes de travail, rehausser
leur performance et améliorer la qualité des législations et des politiques
publiques, tout en veillant à ce qu’ils en allouent une fraction aux
compétences qu’ils mobilisent pour des missions de réflexion, d’analyse et
d’innovation. Le Conseil des ministres a également adopté le projet de loi organique
modifiant et complétant la loi organique relative à la nomination aux fonctions
supérieures en application des dispositions des articles 49 et 92 de la
Constitution. Ce projet de loi vise à inclure le "Fonds Mohammed VI pour
l’investissement" dans la liste des entreprises publiques stratégiques,
dont les responsables sont nommés en Conseil des ministres. Ce projet a
également pour objet de modifier les dénominations de certains établissements
et entreprises publics en vue de les adapter aux textes de loi les organisant
ayant été modifiés. Il s’agit de : - La "Fondation Hassan II pour les
œuvres sociales des agents d’autorité et fonctionnaires du ministère de
l’intérieur", - "Casablanca Finance City Authority (CFCA)" et -
Le "Conseil Supérieur de l’équipement, du transport, de la logistique et
de l’eau". Dans le cadre de la mise en œuvre des Hautes Orientations
Royales, contenues dans les discours du Trône de 2020 et de l’ouverture de la
session parlementaire de la même année, relatives à la généralisation de la
protection sociale au profit de tous les Marocains, le Conseil des ministres a
approuvé un projet de loi-cadre relatif à la protection sociale. Ce projet
sociétal, qui bénéficie du suivi et de l’intérêt particuliers de Sa Majesté le
Roi, représente une révolution sociale réelle eu égard à ses incidences
directes et concrètes sur l’amélioration des conditions de vie des citoyens, la
préservation de la dignité de tous les Marocains et la protection des
catégories vulnérables, particulièrement en temps de turbulences économiques,
de risques sanitaires et d’urgences diverses. Ce projet de loi-cadre se veut la
pierre angulaire et le cadre référentiel pour la mise en œuvre de la vision
Royale perspicace dans le domaine de la protection sociale, la concrétisation
des objectifs nobles tracés par Sa Majesté le Roi, à leur tête le soutien du
pouvoir d’achat des ménages marocains et la réalisation de la justice sociale.
Ce projet vise à définir les principes et objectifs relatifs à la réforme du
système de la protection sociale, durant les cinq prochaines années, et les
engagements de l’État, des collectivités territoriales, des établissements et
entreprises publics, du secteur privé, de la société civile, des différentes
instances publiques et privées et des citoyens pour atteindre ces objectifs qui
se déclinent en : - La généralisation de l’Assurance maladie obligatoire de
base durant les années 2021 et 2022, et ce par l’élargissement de la base des
bénéficiaires de cette assurance pour inclure les catégories vulnérables
bénéficiant du Régime d’assistance médicale et la catégorie des professionnels
et travailleurs indépendants et personnes non-salariées, qui exercent une
activité libérale, de sorte que 22 millions personnes supplémentaires
bénéficient de cette assurance, qui couvre les frais de traitement, de
médicaments et d’hospitalisation. - La généralisation des allocations
familiales durant les années 2023 et 2024, et ce en permettant aux ménages, qui
ne bénéficient pas de ces allocations, de toucher des indemnités couvrant les
risques liés à l’enfance, ou des indemnités forfaitaires. - L’élargissement de
la base des adhérents aux régimes de retraite pour inclure les personnes qui
exercent un emploi et ne bénéficient d’aucune pension, à travers la mise en application
du système des retraites propre aux catégories des professionnels et
travailleurs indépendants et personnes non-salariées qui exercent une activité
libérale, afin d’englober toutes les catégories concernées. - La généralisation
de l’indemnité pour perte d'emploi durant l'année 2025 pour couvrir toute
personne exerçant un emploi stable à travers la simplification des conditions
d'usufruit de cette indemnité et l’élargissement de la base des bénéficiaires.
Le projet de loi-cadre prévoit la coordination de l'action des autorités
publiques avec l'ensemble des intervenants concernés par la généralisation de
la protection sociale et le développement des aspects managériaux et de
gouvernance des organismes de la protection sociale, en vue de créer une structure
unifiée de coordination et de supervision des systèmes de protection sociale.
Il vise également la prise de toutes les mesures législatives,
institutionnelles et financières pour assurer la mise en œuvre de cet ambitieux
chantier social. La mise en œuvre de ce projet sociétal d'envergure constitue
un point de départ pour la réalisation des aspirations de Sa Majesté le Roi en
faveur de toutes les composantes de la société marocaine, en terme de réponse
au défi de la généralisation de la protection sociale, et représente, en outre,
un levier d'intégration du secteur informel dans le tissu économique national,
de façon à garantir la protection de la classe ouvrière et de ses droits, ainsi
qu’un tournant décisif sur la voie de la réalisation du développement équilibré
et de la justice sociale et spatiale sous la conduite sage de Sa Majesté le
Roi. Dans le cadre du renforcement des réseaux de coopération et de partenariat
entre le Maroc et un ensemble de pays frères et amis, et de la diversification
de leurs domaines, le Conseil des ministres a approuvé six accords
internationaux, dont cinq accords bilatéraux et un accord multilatéral. Ces
accords portent sur la coopération en matière de pêches maritimes avec la
Fédération de Russie et l'enseignement de la langue arabe avec la République
française, ainsi que la coopération judiciaire en matière pénale, civile et
commerciale avec la République d’Ukraine, en plus d'un accord avec
l’Organisation des Nations Unies relatif à l’établissement à Rabat du Bureau du
Programme de lutte contre le terrorisme et la formation en Afrique, relevant du
Bureau des Nations Unies de lutte contre le terrorisme.
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