Dakar – 9è Forum mondial de l’Eau: Le Grand Prix Mondial Hassan II de l’Eau remis à l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal
Dakar – 9è
Forum mondial de l’Eau: Le Grand Prix Mondial Hassan II de l’Eau remis à
l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal
Le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka,
a procédé, lundi à Diamniadio, près de Dakar, à la remise de la septième
édition du Grand Prix Mondial Hassan II pour l’Eau, décernée à l’Organisation
pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS), en la personne du Haut
Commissaire de l’organisation Hamed Diané Séméga.
Le lauréat de la 7-ème édition du Grand Prix Mondial
Hassan II a été récompensé pour son engagement sur le thème “La sécurité de
l’eau dans les territoires pour le développement durable et la sécurité
alimentaire”.
S’exprimant à cette occasion, M. Baraka a indiqué que
le Grand Prix Mondial Hassan II de l’Eau institué en reconnaissance de la
perspicacité, la vision avant-gardiste et la clairvoyance de Feu SM Hassan II,
est une des plus prestigieuses distinctions mondialement reconnues dans le
domaine de l’eau, ajoutant que ce Prix a pour vocation d’encourager
l’excellence et l’innovation dans le domaine.
“C’est aujourd’hui un honneur pour moi de déclarer que
les membres du Comité Permanent et ceux du Jury du Grand Prix ont décidé
d’attribuer et à l’unanimité, le titre de lauréat de la 7-ème édition du Grand
Prix Mondial Hassan II de l’Eau à l’Organisation pour la mise en valeur du
fleuve Sénégal que je tiens à féliciter avec ardeur et ferveur”, a salué le
ministre.
Et d’expliquer que le choix a été motivé par le fait
que cette institution agit non seulement en faveur de la concrétisation de la
sécurité hydrique et alimentaire du grand bassin transfrontalier, le Sénégal,
mais promeut également la paix, la prospérité et le développement territorial
de ses pays membres.
Pour sa part, le lauréat du Prix, Hamed Diané Séméga,
s’est dit honoré de remporter cette récompense qui porte le nom de Feu SM
Hassan II, “un visionnaire qui a marqué son temps”.
Il a tenu à cette occasion à remercier le jury ainsi
que le Conseil des ministres pour son “travail colossal”, ainsi que toute la
famille de l’OMVS.
La cérémonie de remise du Prix a été marquée par la
projection d’un film institutionnel sur la politique du Royaume du Maroc en
matière de gestion des ressources hydriques, grâce à la politique de Feu SM
Hassan II et de SM le Roi Mohammed VI.
Elle a aussi connu le témoignage de Angel Gurria,
Secrétaire général de l’Organisation de coopération et de développement
économiques (OCDE), lauréat de la 6-ème édition de ce Prix, décerné en 2018 à
Brasília.
La remise du Grand Prix Mondial Hassan II de l’Eau
s’est déroulée lors d’une cérémonie organisée à l’occasion de l’ouverture de la
9-ème édition du Forum mondial de l’Eau, qui se tient jusqu’au 26 mars au
Centre international de conférences Abdou Diouf (CICAD) à Diamniadio, sous le
thème “Sécurité de l’eau pour la paix et le développement”.
L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve
Sénégal (OMVS) est une organisation intergouvernementale de développement créée
le 11 mars 1972 à Nouakchott par le Mali, la Mauritanie et le Sénégal, en vue
de gérer le bassin versant du fleuve Sénégal, bassin qui s’étend sur une
superficie de 289.000 km2.
A signaler que l’Organisation pour la mise en valeur
du fleuve Sénégal (OMVS), basée à Dakar, a été nominée cette année pour le Prix
Nobel de la Paix 2022.
De prestigieuses institutions et une éminente
personnalité ont décidé de proposer la candidature de cette organisation sous
régionale regroupant la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le Sénégal.
Elles estiment que l’organisation a “démontré depuis
50 ans, qu’un cours d’eau peut être à la fois vecteur de paix régionale, levier
de progrès économique et ferment d’une culture commune, mettant en œuvre des
principes de gouvernance et des programmes d’action garantissant une
utilisation durable et partagée de l’eau entre ses quatre pays riverains”.
La candidature de l’OMVS a été proposée par Erik
Orsenna, économiste, écrivain, professeur et membre de l’Académie française,
ainsi que par des institutions comme le Geneva Water Hub, un centre de
l’université de Genève qui promeut un plaidoyer politique pour l’utilisation de
l’eau comme instrument de paix et de coopération.
“Ils ont estimé qu’à l’heure où les conflits liés à
l’eau vont se multiplier sous les effets du changement climatique et de la
pression démographique, l’OMVS peut inspirer d’autres bassins fluviaux pour
promouvoir la solidarité entre territoires amont et aval autour de la gestion
de la ressource en eau en tant que bien commun”, soulignait un communiqué de la
cellule de communication de l’OMVS.
Ainsi, “récompenser l’OMVS enverrait un message
politique fort : affirmer que l’eau est au cœur des futurs enjeux géopolitiques,
diffuser et pérenniser un modèle de gouvernance transfrontalière exemplaire à
partir d’un continent malheureusement marqué par l’instabilité politique et les
conséquences déjà perceptibles du changement climatique”, estiment-ils.
Ils ajoutent que “cette nomination est une nouvelle
distinction qui arrive au moment où la Guinée, le Mali, la Mauritanie et le
Sénégal célèbrent le cinquantenaire de la création de l’OMVS, 50 ans de gestion
exemplaire du fleuve”.
L’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal
a été créée en 1972 par le Mali, la Mauritanie et le Sénégal, rejoints en
2006 par la Guinée. Elle a été mise en place dans le but de gérer le bassin
versant du fleuve Sénégal.
Le fleuve Sénégal s’écoule dans le sens est-ouest sur
1.790 km. Il naît de la rencontre du Bafing, le fleuve “noir”, descendu du
Fouta-Djalon, à 800 mètres d’altitude, et du Bakoye, le fleuve “blanc”, qui
prend sa source sur le plateau mandingue. Son principal affluent est le Falémé,
qui draine toute la partie est du Sénégal.
Le bassin du fleuve s’étend sur 337.500 km2, et la
population qui y vit représente 16% de celle des trois pays riverains (la
moitié au Sénégal, 5% au Mali, le reste en Mauritanie). Le bassin est
caractérisé par l’avancée du désert et le débit aux variations saisonnières
très fortes.
Le Grand Prix Mondial Hassan II pour l’Eau, créé en
mars 2000, est une initiative menée conjointement par le Royaume du Maroc et le
Conseil mondial de l’eau, en hommage à Feu Sa Majesté Hassan II, pour Sa vision
éclairée et stratégique en matière de protection et de gestion intégrée et
durable des ressources en eau et pour ses actions en faveur de la coopération
internationale et de la préservation des ressources en eau.
Le Grand Prix Mondial Hassan II de l’Eau est attribué
tous les trois ans à l’occasion de chaque édition du Forum en récompense aux
initiateurs de projets dans le domaine de l’eau.
Il est attribué à une personne, un groupe de
personnes, une institution ou organisation ayant accompli une importante
contribution dans les domaines du développement et de l’utilisation des
ressources en eau, au niveau tant scientifique qu’économique, technique,
environnemental, social, institutionnel, culturel ou politique.
Ainsi, après Kyoto en 2003, Mexico en 2006, Istanbul en 2009, Marseille en 2012, Daegu-Gyeongbuk en 2015, et Brasília en 2018, le Prix a été remis pour la septième fois lors du 9ème Forum mondial de l’eau de Dakar à l’OMVS.
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