Affaire Pegasus : Madrid rejette les accusations sans fondement contre le Maroc (EFE)
Affaire
Pegasus : Madrid rejette les accusations sans fondement contre le Maroc (EFE)
Des sources gouvernementales espagnoles ont rejeté les
accusations sans fondement contre le Maroc ou tout autre pays concernant
l’utilisation du logiciel Pegasus.
Ces sources gouvernementales, citées mercredi par
l’agence de presse espagnole ”EFE”, ont qualifié de “simples spéculations”
toute tentative de pointer un pays tiers, en l’occurrence le Maroc, concernant
l’utilisation de ce logiciel avec pour cibles des membres du gouvernement
espagnol, notamment le chef du gouvernement ou les ministres de l’Intérieur, de
la Défense et de l’Agriculture.
Sur quelle base ces accusations sont échafaudées ?
S’interrogent les mêmes sources.
Les allégations d’espionnage par le logiciel Pegasus
ciblant plusieurs pays ont fait l’objet de critiques sur les plans juridique et
scientifique.
Dans ce cadre, l’expert américain en cybersécurité,
Jonathan Scott, avait pointé du doigt, récemment, “les failles méthodologiques
et scientifiques” inhérentes à l’approche adoptée par Citizen Lab, Amnesty
International et Forbidden Stories qui ont conduit à l’adoption de conclusions
qui “relèvent plus de l’allégation que de la science” concernant l’usage
supposé du logiciel Pegasus par certains pays.
M. Scott, qui a publié le 18 février le rapport
“Exonerating Morocco – disproving the Spyware”, avait affirmé que les
allégations de Citizen Lab, sont “totalement infondées” et “sont dépourvues des
éléments les plus élémentaires pouvant constituer une preuve scientifique”.
A cet égard, l’avocat américain au barreau de New
York, Tor Ekeland, avait également affirmé que les soi-disant preuves fournies
par les organisations précitées étaient “irrecevables” par un tribunal fédéral
américain, car fondées sur “une science de pacotille”.
“La première chose qu’un tribunal américain fait dans
l’examen de preuves scientifiques, c’est de voir si ces preuves respectent le
principe de reproductibilité”, avait-il fait savoir. Or, avait-il relevé, les
résultats de Citizen Lab ne peuvent en aucun cas être reproduits, ce qui
constitue en soi un “signal d’alarme”.
Abondant dans ce sens, l’avocat canadien basé à New
York, Michael Hassard, également spécialiste des affaires informatiques, avait
expliqué que lorsque les preuves scientifiques sont soumises pour analyse,
elles peuvent souvent faire l’objet de ‘biais de confirmation’.
Les méthodes d’analyse scientifique des preuves dans
le domaine de la cybersécurité et de l’informatique sont relativement récentes
et loin d’être infaillibles, avait constaté M. Hassard.
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