ONU: Ouverture à New York de la 68è session de la Commission de la condition de la femme avec la participation du Maroc
ONU:
Ouverture à New York de la 68è session de la Commission de la condition de la
femme avec la participation du Maroc
Ati Mag/ MAP
Nations Unies (New York) – La 68è session de la
Commission de la condition de la femme (CSW68) s’est ouverte, lundi au siège de
l’ONU à New York, avec la participation du Maroc, représentée par la ministre
de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Aawatif Hayar.
Tenue en format hybride, la 68è session de la
Commission focalise cette année sur le thème “Accélérer la réalisation de
l’égalité entre les hommes et les femmes et l’autonomisation de toutes les
femmes et les filles en s’attaquant à la pauvreté et en renforçant les
institutions et le financement dans une perspective d’égalité entre les hommes
et les femmes”.
La Commission de la condition de la femme des
Nations Unies est le principal organe intergouvernemental mondial dédié
exclusivement à la promotion de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des
femmes. La CSW est une commission fonctionnelle du Conseil économique et social
des Nations Unies (ECOSOC) créée en vertu de la résolution 11 du Conseil du 21
juin 1946.
Intervenant à cette occasion, le Secrétaire général
des Nations Unies, Antonio Guterres, a évoqué l’impact “dévastateur” dont
souffrent les femmes et les filles à cause des conflits et des crises qui se
multiplient dans le monde.
Relevant que malgré les énormes progrès réalisés au
fil des années, le patriarcat “est loin d’être vaincu”, M. Guterres a noté que
ce phénomène est en train de “regagner du terrain”.
Pour lui, l’accélération de la réalisation de
l’égalité entre les hommes et les femmes et l’autonomisation de toutes les
femmes et les filles passe notamment par un financement suffisant et des
politiques adéquates.
“Les budgets et les politiques doivent suivre, avec
des objectifs ambitieux pour la participation des femmes et des investissements
urgents dans la consolidation de la paix des femmes”, a-t-il préconisé.
Evoquant la “menace” que représentent les nouvelles
technologies notamment l’Intelligence artificielle sur les droits des femmes,
le haut responsable onusien a souligné que les algorithmes dominés par les
hommes pourraient littéralement programmer les inégalités dans des activités
allant de la planification urbaine aux évaluations de crédit en passant par
l’imagerie médicale.
“Il est temps que les gouvernements, la société
civile et les Silicon Valleys du monde entier se joignent à un effort massif
pour réduire la fracture numérique entre les sexes et garantir aux femmes un
rôle décisionnel dans la technologie numérique à tous les niveaux”, a insisté
M. Guterres.
La présente session de la Commission de la
condition de la femme (11-22 mars) sera marquée notamment par une discussion
générale, des tables rondes ministérielles et des événements interactifs et
parallèles.
Participent à cet événement, des représentants des
États membres, des entités des Nations Unies et des organisations non
gouvernementales accréditées par l’ECOSOC (ONG) de toutes les régions du monde.
Les débats passeront au crible les mesures et les
investissements qui pourront mettre fin à la pauvreté des femmes et faire
avancer l’égalité entre les femmes et les hommes.
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