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Emmanuel Macron demande l’arrêt de livraison des armes à Israël : «Si on appelle à un cessez-le-feu, la cohérence c’est de ne pas fournir les armes de la guerre »


Emmanuel Macron demande l’arrêt de livraison des armes à Israël : «Si on appelle à un cessez-le-feu, la cohérence c’est de ne pas fournir les armes de la guerre »

Ati Mag/AFP

 

«Si on appelle à un cessez-le-feu, la cohérence c’est de ne pas fournir les armes de la guerre». Emmanuel Macron a demandé samedi d’arrêter les livraisons à Israël d’armes servant à Gaza, suscitant la colère du Premier ministre israélien à deux jours de l’anniversaire des attaques du 7 octobre.

« Je pense qu’aujourd’hui, la priorité, c’est qu’on revienne à une solution politique, qu’on cesse de livrer les armes pour mener les combats sur Gaza », a lancé le président français sur la radio France Inter.

« La France n’en livre pas », a-t-il aussitôt précisé, visant directement les Etats-Unis à un mois de l’élection américaine.

« Je pense que ceux qui (les) fournissent ne peuvent pas chaque jour appeler à nos côtés au cessez-le-feu et continuer de les approvisionner », a martelé Emmanuel Macron en clôturant un sommet de la Francophonie à Paris.

« Honte », n’a pas tardé à répliquer le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu au président français et aux autres Occidentaux appelant à des embargos d’armes contre son pays.

« Alors que Israël combat les forces de la barbarie dirigées par l’Iran, tous les pays civilisés devraient se tenir fermement aux côtés d’Israël », a-t-il lancé.

Au même moment, l’armée israélienne déclarait ses forces en alerte à l’approche de l’anniversaire du 7 octobre, par crainte d’attentats.

Israël commémore lundi l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur son territoire, qui a provoqué la sidération dans le pays et déclenché la guerre dans la bande de Gaza, laquelle s’est depuis étendue au Liban voisin contre le Hezbollah.

Le bilan de cette attaque s’élève à 1.205 morts, en majorité des civils, tués par balles, brûlés vifs ou mutilés selon un décompte de l’AFP. Un an plus tard, 97 otages sont toujours retenus en captivité, dont 33 déclarés morts.

En représailles à l’attaque du 7 octobre, Israël a lancé une opération militaire qui a fait jusqu’ici au moins 41.825 morts à Gaza, en majorité des civils, selon le gouvernement de Gaza dirigé par le Hamas.

Le président français a aussi critiqué les opérations israéliennes au sol au Liban, outre les bombardements ciblés contre le Hezbollah, allié de l’Iran et soutien du Hamas, tout en réaffirmant le droit de l’Etat hébreu à la sécurité.

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